Être une maman diabétique …

Être diabétique, ce n’est pas non plus la mer à boire.
On s’adapte, et on adapte sa vie au rythme de ses glycémies…

Sauf quand tu as des enfants…

Être une maman diabétique, c’est se tester 6 fois par jour, prendre 3/4 insuline rapide, 1 lente, 3 cachets … Le tout entre deux couches, deux bibis, deux vomitos, deux sorties au parc etc…

Quand tu as des enfants, c’est jongler avec tes aiguilles, avoir toujours ton insuline sur toi dans le sac à langer (au cas où) et ne pas oublier de te tester…

De toute façon le diabète est là pour se rappeler à ton bon souvenir…

Être une maman diabétique, c’est faire une hypo à chaque tétée lorsque tu choisis l’ allaitement. C’est  avoir du sucre sur ta table de chevet et te le faire « chiper » par deux petits gourmands.

C’est aussi te faire juger au parc, parce que tu boulottes la compote de tes fils et que tu manges leurs petits beurre, alors que t’es en train de faire hypo…

C’est faire attention à ce que tu manges, quand tu  manges et la quantité que tu manges, tout en ayant un « presque » diplôme en diététique sur la lecture des étiquettes de céréales ou de boite de conserves…

La moindre augmentation d’insuline dû à une mauvaise alimentation,  me met 2 kg de plus sur la balance. Et me plombe le moral pendant 100 ans…

La moindre hyper m’achève (maux de tête, douleurs, fatigue).Imagine le coup de massue, ou avoir l’impression d’avoir fait un marathon, alors que t’as passé ta journée à jouer aux mégablocks avec tes mômes…

Je ne sens pas les hypo, ce qui est dangereux quand tu es seule avec tes enfants au fin fond du trou du cul du monde. Imagine la scène  : hypo, et personne avant le soir pour venir t’aider… mouais… tu vois quoi…

Être une maman diabétique, c’est entendre ton fils de 3 ans, hurler « BOBO » quand il te voit te faire une injection  . Ou le voir sortir ton dextro, et tenter de se piquer le doigt.
(Ouf, mon stylo piqueur est sécurisé).
 

Être une maman diabétique, c’est ne pas faiblir, ne pas être fatiguée, ne pas se laisser aller.  Parce qu’ils n’ont pas à subir ma maladie, et non pas à vivre avec.

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