Il m’aura fallu plus de 6 mois, pour reprendre le chemin vers ce blog.
Je n’étais pas loin, un peu active sur la page facebook Ma vie Mon diabète, mais aussi et surtout sur mon blog de maman.
En vrai, j’ai nié, j’ai lutté, j’ai pleuré, je me bats depuis un an contre moi même. J’ai juste l’impression que mon diabète m’oblige à être plusieurs personnes en même temps. Une schizophrène de la maladie où 2 « moi » ressortent. Celle qui veut à tout prix perdre du poids, et qui pour cela baisse au maximum ses insulines, voir oublie certains soirs sa lente, parce qu’elle n’est pas sérieuse… Et celle qui veut à tout prix être en bonne santé pour s’occuper de ses merveilleux bambins, les voir grandir, et les accompagner dans la vie le mieux que je puisse…
Deux personnes, une qui nie être malade, l’autre qui se sait l’être…
C’est curieux cette maladie. Parce qu’avant j’ai participé à des recherches, j’ai testé des traitements et pompes… j’étais fière d’arriver à vivre pleinement ma « maladie » sans incidence ou presque sur mon quotidien. Puis avec la naissance de ma fille, il y a eu comme une cassure.Une envie de fuir ce monde d’aiguilles, de glucides, de piqures, de maladie, et d’à priori comme ceux de la grossophobie, ou des anti diabétiques encore et encore…Fuir la mauvaise image du diabétique, qui se vautre dans le sucre, qui plus est, s’il est gros enfin, « grosse ». Parce que les gens, même dans le médical, ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.
Bref, j’avais vraiment besoin de prendre le large. De faire comme « si ». De vivre presque « sans ». D’en être libre . Mais cet odieux sournois, sait se rappeler à nos bons souvenirs. Il oeuvre dans notre dos et fragilise le corps que l’on croit mieux. Parce qu’à faire « comme si », on y croit, ou plutôt on s’y croit presque…
J’ai attaqué un rééquilibrage l’an dernier, et un an plus tard, j’ai perdu 26 kg. Parfois repris 1 ou 2 , puis reperdu, puis j’ai repris au fil des baisses et augmentations de mes glycémies. A jouer au gendarme et au voleur pour 100g de perdu et une hyperglycémie de plus.
Je suis heureuse d’avoir fait la moitié du chemin puisqu’il m’en reste 24 à perdre (un peu plus peut être), que j’ai toujours la même volonté, toujours la même envie.
J’ai du poids en moins , mais cela ne change rien. Mon diabète n’a pas été vaincu par cette perte. Je suis toujours « malade ». Mais maintenant je le sais. Il sera toujours là, indomptable. Là, pour toujours.
Foutu pancréas défaillant!
Foutue maladie!
Folle que je suis!
En un an, je n’ai vu qu’une fois un diabétologue. Moi qui était si assidue depuis le diagnostic, je fuis comme la peste les seules personnes qui peuvent m’aider. Je n’ai pas non plus fait d’hémoglobine glyquée, par peur du résultat, bien plus que de l’aiguille qui va piquer encore et encore à côté, avant de trouver le bon chemin.
Non, en vrai, j’ai tenté de vivre comme avant. Avant ce jour où mon pancréas a cessé de fonctionner. J’étais dans la phase sombre du déni: TOUT VA BIEN!
Mon cul, tout va mal oui!!! …
Mes yeux, mes dents, et mon coeur, ont morflé. Je le sais, je le sens, j’en suis consciente.Je l’assume pourtant.
J’ai peur.
J’ai pour la première fois peur de cette maladie. Parce que je sais qu’elle m’use. Parce que je sais qu’elle m’aura même si je tente de m’échapper. Que je ne peux « que » vivre avec. Parce qu’en vrai, je ne la maîtrise pas.
L’an dernier, on me faisait miroiter qu’avec une « sleeve » je serai LIBRE. Foutaises! J’ai perdu du poids sans. Peut être pas autant qu’avec une opération. Mais suffisamment pour SAVOIR que non, mon diabète va m’accompagner toute ma vie. Encore ces gens qui savent tout, pour vendre un truc miraculeux aux faibles comme moi qui y aurai cru, si je n’avais pas perdu de poids seule…
Je suis descendue si bas, qu’il faut bien, que je remonte à la surface. Moi, qui me noie d’incertitudes. Il faut bien que je me « re » soigne. Moi qui sait compter, le nombre de glucides qu’il me faut vraiment rien qu’en regardant une assiette, mais qui fait semblant de ne pas savoir, pour juste faire comme « AVANT », quand compter, ne comptait pas.
Il faut bien, que je prenne soin de moi.
Il faut bien que j’affronte et que je prenne le taureau par les cornes, pour vivre mieux , et ne plus faire souffrir mon corps si fort et si faible à la fois.
Pour être honnête, j’avais besoin de temps , pour « re »vivre avec mon diabète tout simplement…
Prochain rendez vous chez le diabéto le 12 octobre. Entre temps un passage chez le vampire pour avoir toutes les cartes entre les mains…
Et toi, tu as déjà vécu ce genre de moment comme une dépression, ou une démission de la maladie?
oh que oui ;.. je te comprends . j 'ai 44 ans . et je suis did depuis mes 8 ans . je suis divorcée avec 3 kids et parfois je n'y arrive pas. je ne veux plus … là cela fait 3 fois que je reporte mon rdv chez diabeto. je n'ai pas envie qu'elle me dise … reprenez vous en main . c'est si facile à dire … toujours etre a l"affut. une hypo. une hyper . faire attention a son alimentation . et puis travailler . s'occuper des enfants .
je voudrai juste appyer sur pause . que qqun gere tt pour moi … mais c'est impossible .
demain matin je fais ma prise de sang en fermant les yeux tres fort .
c'est un vrai combat … mais on n'a pas le choix
allez ma belle … si tu veux echanger …. on peut se contacter…
on est les plus fortes !!
vanessa
je comprends pour ton poids !!
on voudrait être mince et se soigner — quelle galère tu vis-
heureusement ton mari et tes petiots sont là – mais ça ne fait pas tout-
trouver une nutritionniste qui s'occuppe du diabéte ??
contente de te lire à nouveau-
gros bisous-
Bonjour, je voudrais partager avec vous un concept nouveau qui vous permettra d'améliorer votre diabète de type 2, Cette technique naturelle fonctionne, peu importe votre âge https://tinyurl.com/ydgaa9rq
bonjour
je te comprends tout à fait je suis exactement dans le meme etat d esprit en ce moment .Pour la faire courte j etais en pré diabete depuis plusieurs annees suite à un choc et ma derniere grossesse à acceleré les choses jai pendant ma grossesse eu tres vite la pompe à insuline jai été tres rigoureuse et serieuse pendant toutes ma grossesse mais à la naissance de mon fils il y a un an jai fait l autruche et j ai tout arreté en esperant que ce besoin d insuline ne soit qu un episode.Mais voila on ne gueri pas d un diabete de type 1 ou d un type 2 d ailleurs et la maladie est bien là j ai de nouveau besoin d insuline rapide et lente, jai enormement de mal à accepter que je suis malade je suis encore dans la déni…. bref j espere ne pas avoir trop pollué tes commentaires, je me rend compte en ecrivant ses quelques lignes que jai encore du chemin à faire….
Karine