Régime 0 – Gâteaux 1

Lâche que je suis, je me suis jetée après une demi journée de régime strict, sur un putain de paquet de gâteaux…
Oui oui, Lâche, je te dis, je suis une Lâche…

Hier (lundi donc), je devais commencer mon truc immonde à 1000 calories enfin 1200 calories… Que j’ai reporté à ce matin, parce que, tu le sais bien, on ne commence JAMAIS un régime, le lundi.
Me voilà ce matin, levée avec de bonnes intentions, un repas  de midi light, légumes, viande et rien d’autre…
Régime quoi !
C’était sans compter, sur une envie frénétique de manger, n’importe quoi. Un appel irrésistible du placard à « sucre »,  oui, oui le placard de Gonzo (cher et tendre se prénomme Gonzague), qui me dit doucereusement:
« Viennnnsssss, viennnnnnnnnnsssssss ».

Faible, Lâche, j’y vais.

Je me sermonne, je bataille, je mène un combat, digne d’un boxeur, une main collée sur la poignee. Une droite, une gauche…
J’esquive avec un verre d’eau.
Je recule pour éviter le coup, et là,  je suis K-O…

Mon cerveau, c’est comme un âne, tu lui dis avance, il avance pas. Tu lui dis « recules », il recule pas… et « PAFFFFFFF » le coup dans  l’estomac, la faim tenace, l’envie sournoise de succomber…

Je lui dis, « mange pas », et pfff me voilà, la main dans le paquet, assise devant le PC, visitant mes blogs chéris, dégustant savoureusement, un vil gâteau qui m’a bien eu , dont, évidement, je vais engloutir toute sa fratrie sans m’en apercevoir, et surtout sans culpabiliser…

Oui, mais ça, c’est pendant que je mange, car je suis anesthésiée par le doux goût du sucre…
Après, il  monte à mon cerveau K-O, qui me chatouille l’estomac trop plein, et qui vient me dire en riant, « c’est pas bien, je t’ai vaincu ».

Lectrice, Lecteur, je te défis, de me dire que cela ne t’es jamais arrivé, que tu n’as jamais succombé…
Ne te moque pas…
Je suis Lâche…
Puis ces gâteaux, sont même pas à moi.
Comment dire à mon Homme, que je lui ai volé l’intégralité de son « goûter futur match de l’OM »,bah oui, voir 22 guignols courir sur un terrain, ça creuse …
Comment lui cacher que j’ai englouti d’un coup, ses gâteaux, dont je dis souvent « bahhhhhhh, beurkkkk, j’aime pas ça »,  quand il les glisse dans le caddy (oui, je sais marque déposée)..
Bref, imagines toi, la vague de plaisir solitaire, submergée par une énorme culpabilité.
Je parle toujours de mon gâteau, que va imaginer ton esprit tortueux …

Je tourne, je vire, et je tape le texto: « j’ai achevé tes palmitos ».
J’ose pas l’envoyer,  je le mets en brouillon…
Je dois cacher l’objet du délit, le paquet vide.
J’en frémis, je me dis « c’est une cause de divorce, il va me quitter »…
Bon, là, tu l’as compris, le sucre tourne autour de mes neurones, comme un électron libre…
Je transpire.
J’angoisse.
Je cours à la cuisine, me faire un thé vert, comme si j’allais me purifier avec… j’y mets une sucrette (culpabilité)..
Je suis fatiguée.
Mon fils dort.
Je tombe comme une masse sur le canapé.
Qu’ai je donc?!
Je dors.
Le babyphone me réveille: mon fils hurle.
Je me relève… mère indigne …
Je me teste:  3.18  de glycémie
Et là, je suis K-O…

Moralité:  je hais ces fichus gâteaux, et demain, je m’y mets vraiment…
… de toute façon, y’a plus de gâteaux dans mon placard.

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