Et ma fille est née…

Ma fille est née le 28 août dernier.  Elle s’appelle Apolline.

J’y reviendrai prochainement. Mais, la partie « diabète » a été difficile à vivre.  Voir très très difficile. Tellement difficile que je refais un « burn out » complet.
Je crois que je n’ai jamais entendu de ma vie la phrase « a cause de votre diabète » ou « le diabète maternel  est déséquilibré »  .

Le point positif c’est que ma fille Apolline, est née, et n’a pas fait d’hypoglycémie comme ses frères.
Mon diabète était très bien géré.  Mon diabète était équilibré. Mais je faisais 1.35 après repas (PP)  et pour eux c’était un signe de déséquilibre, alors que pour mon diabéto, c’était « normal »… qu’on ne peut pas atteindre des normes de diabète gestationnel… 

Une chose est certaine, le diabète et la grossesse ne font pas bon ménage, surtout avec le corps médical, qui n’est pas formé à traiter ou comprendre le fonctionnement de la maladie. J’ai eu cette réflexion le jour de mon arrivée au urgence de gynéco, en  plein travail :

« j’ai 12 ans de médecine derrière moi, j’en connais plus que vous sur le diabète »… 

Tout ça pour lire qu’elle avait écrit, diabète gestationnel sur mon dossier… et voir qu’elle n’a absolument pas écouté ce que j’avais à dire sur « mon diabète », l’histoire de ce pancréas défaillant suite à une septicémie post opératoire…  Ni sur la gestion durant la grossesse, qui n’a  pas été simple, mais qui a été plus facile que pour les deux autres grossesses …

Non, arriver aux urgences un dimanche matin, ne donne pas le droit de raconter sa vie, ou sa maladie. Ni d’être traitée avec un peu de respect et d’humanité…

Bref, bientôt un mois qu’elle est avec nous. Et sa naissance a été difficile. Que ce soit pendant et après la césarienne. Mais je ne suis pas prête encore à en parler…

Ce que je peux dire, cependant, c ‘est que le jour où le corps médical comprendra qu’il fait mal quand il dit « a cause de ». Quand il apprendra l’empathie, ou qu’il écoutera le patient.

Ce jour là, la médecine aura fait un grand pas en avant… 
Ce jour là, les patients comme moi, ne feront plus de burn out médical, à ne plus pouvoir voir un stylo d’insuline (je me pique sans me tester, et je fais le minimum),  ou à faire n’importe quoi diététiquement parlant (je mange n’importe quoi, je ne contrôle plus rien).

Ce jour là, peut être qu’ils  comprendront que la maladie, n’est pas facile à vivre au quotidien.

Enfin voilà, ma fille est née, elle est merveilleuse, elle est juste parfaite. Et si c’était à refaire, je n’hésiterai pas une seconde… 

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